La jeune biotech tricolore a développé une plateforme technologique innovante, baptisée FabShield®. Elle est basée sur la production de fragments d’anticorps polyclonaux à large spectre. Cette technologie a déjà démontré ses atouts dans la fabrication d’anti-venin contre les morsures graves de serpent. « A l’inverse des anticorps monoclonaux, qui, tels des snipers, tapent à un endroit précis, les anticorps polyclonaux agissent sur un spectre plus large. Ils auront donc beaucoup plus de chances de neutraliser la cible si celle-ci mute », détaille Sébastien Iva, Président du directoire de Fabentech. Il devient alors possible d’éliminer une vaste gamme de virus et toxine mortels, y compris leurs potentielles variantes. Cette solution assure donc une réponse rapide et efficace en cas de crise sanitaire.

Fabentech utilisera l’aide européenne de 20 M€ accordée sous forme de prêt remboursable, dans plusieurs de
ses domaines clés :
– La Recherche et Développement : renforcer les efforts de R&D, en particulier à travers six programmes en cours, portant sur des virus et toxines prioritaires pour la défense biologique et la préparation aux pandémies.
– Optimisation des procédés industriels : en exploitant l’efficacité et la solidité de la plateforme technologique FabShield®.
– Expansion commerciale : intensifier les activités commerciales afin d’accroître sa présence internationale et de consolider ses opérations pharmaceutiques pour répondre aux normes mondiales.

Et Fabentech affiche ses ambitions. Dès l’an prochain, un premier antidote sera mis sur le marché pour offrir une réponse en cas d’attaque terroriste à base de ricine. Cinq autres thérapies sont en cours de développement et devraient être commercialisées au rythme d’une par an.  « Nous ambitionnons de lancer six produits dans les cinq prochaines années, avec un objectif de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2030 », affirme Sébastien Iva.